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Campagne du Soldat Henri DEVARS

152éme Régiment d'Infanterie




Henri DEVARS est appelé à l'activité le 18 septembre 1914. Il ne partira en campagne que le 10 janvier 1910.



Steinbach (décembre 1914 - janvier, février 1915)





Le 18 décembre le 15-2 reçoit l'ordre de départ, il traverse Gérardmer, et poursuit sa marche vers le sud. Le 23 il passe le col d'Oderen, le 25 après être passé à Felleringen, il rejoint Bischwiller, sa tâche étant de prendre Steinbach.

Prévue pour quelques heures l'attaque de Steinbach va durer une quinzaine de jours. Le 27 décembre la 4ème Compagnie s'empare des décombres du Château Brulé. Le 28 décembre l'attaque reprend. Le 31 décembre le tiers du village est entre les mains du 15-2. Le 3 janvier 1915 de nouveaux corps à corps permettent aux Français d'être maitres de Steinbach. La perte de 700 hommes et 12 Officiers est à déplorer pendant ces 15 jours.



Le 9 janvier 1915 Blaise Degot est nommé Caporal.


Ce n'est pas contre les Allemands que le Régiment doit maintenant lutter, mais contre l'hiver. En plus des attaques la fatigue extrème est due en plus à l'état des tranchées où les hommes sont dans l'eau, dans la boue jusqu'aux genoux, les pieds gelés. De 3200 hommes l'effectif tombe à 1800 hommes.



L'hartmannswillerkopf (22-26 mars, 15-26 avril et 21-22 décembre 1915).



Après les dures journées de décembre, janvier et février s'écoulent sans incidents majeurs, les Bataillons du 15-2 se succèdent au repos dans la vallée de la Thur.

Le 22 mars 1915, l'ordre est donné d'attaquer la crête de l'Hartmannswillerkopf. L'attaque est précédée d'un long bombardement qui s'abat sur les tranchées allemandes. Les troupes du 15-2 n'arrivent pas à atteindre le sommet. Plusieurs contre attaques essaient en vain de reprendre les tranchées conquises, Les Allemands laissent 400 hommes au sol, quant aux pertes françaises elles sont au nombre de 260 hommes et 9 Officiers. Le 26 mars le Régiment reprend l'attaque sous la neige et prend le sommet de l'Hartmannswillerkopf dans un combat d'une intensité effroyable. Le champ de bataille est jonché de cadavres, le 15-2 a perdu 240 hommes dont 3 Officiers et a fait 140 prisonniers dont 3 Officiers.


Le massif tout entier ainsi que ses contreforts sont aux mains des Français. les Allemands ne voulant pas s'avouer vaincus, tentent un grand coup pour ressaisir le terrain perdu. Un bombardement effroyable éclate, les pentes alsaciennes du l'Hartmannswillerkopf se divisent en deux contreforts auxquels est donné le nom des deux cuisses. Les Allemands progressent. Appelés en toute hâte les réservistes se jettent à corps perdu dans la fournaise, il faut à tout prix sauver l'Hartmannswillerkopf. Le 26 avril les débris du 12-2 s'emparent de nouveau de l'Hartmannswillerkopf. Cette victoire est chèrement payée, 800 hommes ont péri.

Le 3 mai 1915, le Régiment descend au repos dans la vallée de la Thur. Après un mois de repos à Saint Amarin et à Malmerspach, le 15-2 est reconstitué et dès le 15 juin 1915 le Régiment est à nouveau dans la mélée. Il s'agit d'appuyer l'attaque dans la vallée de la Fecht en débouchant entre Sondernach et Metzeral. Le 18 juin par deux fois le 2ème Bataillon attaque pour gagner 50 mètres. Après de nombreuses attaques, enfin le 22 juin 1915, le bataillon entre dans Sondernarch en flammes.

Le 17 août 1915 le 13ème Bataillon part à l'attaque sur la crête de Mattle, face à Sondernach et s'empare d'un seul bond des tranchées du bord de Mattle.

Après deux attaques, le Régiment descend au repos à Saint Amarin.

Le 10 septembre, le 15-2 reprend les lignes de l'Hilsenfirst pour y rester 3 mois. pendant ces 3 mois se déroulent bombardements, fusillades et les morts et blessés sont à denombrés jour après jour. Le 4 novembre le Régiment redescend à Saint Amarin. A peine au repos depuis une semaine qu'il est question de reprendre les lignes et en particulier d'aller attaquer l'Hartmannswillerkopf. l'ordre est non seulement d'attaquer l'Hartmannswillerkopf mais aussi de prendre les organisations ennemies de la cuisse droite et de la cuisse gauche et de s'établir sur les dernières pentes du masif.

Le 21 décembre 1915, le 15-2 s'élance à l'assaut du Hartmannswillerkopf. Massé près du sommet, le Régiment suit heure par heure le travail de l'artillerie sur les positions ennemies. Baïonnette au canon, grenades prêtes, les hommes attendent de bondir. Enfin le 15-2 s'élance à l'assaut. L'artillerie allemande abat devant nos soldats une barrière de feu et de flamme, les mitrailleuses les foudroient. Le 15-2 bien que décimé, poursuit son avance vers l'ennemi. Les Allemands stupéfaits fuient devant nos baïonnettes. Mais en avant du sommet, un promontoir, le rocher Hellé, brise un instant la progression de nos hommes. Aussitôt l'attaque reprise ils passent le sommet et s'élancent le long des pentes en talonnant l'ennemi en déroute. Le ravin, les deux cuisses sont repris.

Le soir du 21 décembre est un soir de victoire. Plus de 800 prisonniers ont été faits.

Au matin du 22 décembre, la contre attaque se déchaîne. l'ennemi déborde, aidé de troupes fraiches. Bientôt le Régiment est débordé. Sans cartouches, les hommes continuent a se battre avec leur baïonnette et leur pioche. Au bout de 8 heures de corps à corps, les Allemands reprennent pied sur l'Hartmannswillerkopf. Le 15-2 tombe anéanti dans sa victoire.

Le 27 décembre la 4ème Compagnie s'empare du Château Brulé et tente de forcer l'entrée du village dans un combat à la baïonnette. Le 28 l'attaque reprend. Le 30 la 7ème Compagnie force enfin l'entrée du village et se retranche sur la place durand la nuit. Le 31 décembre le tiers du village est entre nos mains, l'attaque se poursuit malgré la mitaille qui décime les assaillants. Le 3 janvier 1915, presque tout le village est entre nos mains. A minuit Steinbach est à nous mais une violente contre-attaque permet aux Allemands d'y reprendre pied. Les hommes se ressaisissent et se lancent sur le cimetière et sur l'égise. L'ennemi chancelle sous le choc et abandonne précipitamment le village laisant entre nos mains une quarantaine de prisonniers dont deux oficiers.


C'est à cette époque, le 10 janvier 1915, que DEVAS Henri prend part aux combats du 152ème Régiment d'Infanterie.


Après quinze jours et quinze nuits de combats où nous avons perdu 12 Officiers et 700 hommes Steinbach est enfin à nous.





DEVARS Henri est tué le 23 janvier 1915 à Steinbach (Haut Rhin).



Il est médaillé à titre posthume.

Brave soldat tombé pour la France le 23 janvier 1915 en Alsace dans l'accomplissemnet de son devoir.

Croix de Guerre étoile de bronze.